Je me suis inscrite dans un nouvel atelier théâtre; un atelier corps-théâtre plus exactement. Je voulais sortir d’une certaine zone de confort que représente pour moi le texte. Pour autant, il y a un texte d’auteur dont le titre est Futur.
Chaque lundi soir je suis donc à ramper, m'asseoir par terre, me lever, m'étirer, laisser venir des mouvements, des gestes qui feront peut-être chorégraphie ....
Pour être dans l’inconfort, je suis dans l’inconfort !
J’ai mal partout. Mal au dos, mal aux hanches, mal au cou, mal à l’épaule...
Me voilà le dos au mur si je puis dire …
Puisque je veux aller toujours plus gambader sur scène, il va bien falloir entendre ce qu’on dit et répète à l’envi : comédien, comédienne, ton corps est ton 1er outil !
Je me suis donc inscrite au Pilates.
J’ai appris que Pilates était quelqu’un, Joseph Pilates, allemand né en 1883, d’une santé fragile. C’est pour cela qu’on met une majuscule à Pilates. C'est pour cela qu'on dit faire du Pilates et pas faire des Pilates.
J’ai appris que respirer est la base du Pilates.
J’ai appris que les abdominaux occupent une place du diable, sont très nombreux et font des couches superposées dans tous les sens histoire de bien soutenir ton corps.
J’ai senti que j’allais en baver.
J’ai bien senti que je ne savais pas respirer correctement.
J’ai très bien senti que j’aurais dû faire du sport depuis longtemps.
Heureusement, ça me donne presque la gnaque pour continuer.
Je le fais au nom du Futur que je désire et qui exige un corps en forme.
© Marie-Pierre Deloeil