Et voilà, comme chaque année j’ai fait une chasse au trésor.
J’adore faire la braderie de Lille, la fameuse braderie de Lille. Arpenter les trottoirs, non pas à la recherche de la bonne affaire mais à la recherche d’un objet insolite ; parfois sans idée préconçue, parfois avec une envie très précise.
A chaque année son objet vintage vedette : le seau émaillé avec couvercle (un pot de chambre ?), le cageot en bois de bouteilles de lait, les vieilles boîtes en fer ou en carton. Et les commentaires attendris des passants « oh tu as vu, mémé avait un seau comme ça » ou frustrés « si j’avais su j’aurais gardé mes cageots »
Cette année, pas d’idée précise au départ. C’est en flânant que cela viendra peut-être.
Je commence mon périple par mon quartier où se côtoient vide-greniers des particuliers et étals plus professionnels. Je vais tranquillement. Seuls les objets m’intéressent. Foin des vêtements, chaussures, accessoires de mode, articles pour enfants, disques, dvd, ...
En fait je suis dans une démarche de collectionneuse.
Le coup de cœur est arrivé sans prévenir.
C’était au pied d’un stand tenu par un particulier. L’objet est beau. Il a du vécu et une présence impressionnante. Il est lourd … et il est totalement inutile pour moi.
Je ne peux pas m’empêcher d’interpeller le vendeur ; je veux en savoir plus.
Le prix est très raisonnable. Le piège se referme sur moi. Je ne pourrai rien faire de cet achat, je ne sais pas où le mettre chez moi, mais je l’aime et il est à ma portée.
Evidemment je l’ai acheté !
Il y a 2 ans j’avais craqué pour un lot de 345 moules à bijoux.
L’année dernière je m’étais raisonnée et n’avais acheté que 6 flacons pharmaceutiques de l’armée américaine au moment de la guerre du Vietnam.
Cette année c’est une paire de bottes de cheval en cuir avec leurs embauchoirs en bois, en pointure 43. Une vraie sculpture !
© Marie-Pierre Deloeil