Comme tout le monde (ou presque) je connaissais de Christophe son Aline, ses Marionnettes, ses Mots Bleus, ses Paradis Perdus. Et d’autres titres encore, mais finalement pas beaucoup plus. Pourtant il faisait partie de la famille, je veux dire de ma famille, de mon entourage : que ce soit communions, anniversaires, réveillons, il y avait toujours un moment si on poussait la chanson pour que le doux visage arrive au milieu de grands cris.
Alors, hier matin en apprenant le décès de Christophe, j’ai été triste. J’ai allumé mon ordi et j’ai mis les Mots Bleus à fond la caisse. Cette humeur tristoune ne m’a pas quittée de toute la journée. J’ai voulu en savoir plus sur cet homme. Alors j’ai cherché sur internet. Et j’ai lu et écouté des interviews, plein d’interviews.
Le soir j’ai écouté sur France Inter un hommage que lui rendait Laurent Goumarre. J’ai entendu une version bouleversante des Mots Bleus, chanté le 21 février 2020. Christophe avec une voix qui égrène des mots, une musique faite de silences, de notes claires, de sons qui remplissent l’espace. Un long poème sonore. Et tout en écrivant ce billet, j’écoute Christophe.
© Marie-Pierre Deloeil